A propos des questions et des souvenirs


Nous devons ce florilège à Serge Pinchon ! Un grand merci !

 

Définition :

GOGO doit venir de gorille : vertébré de grande taille au front très large avec des membres supérieurs démesurés terminés par des doigts longs et noueux. Spécialiste de la surveillance des colles du jeudi après-midi avec force analyses grammaticales.

 

La 2 CV :

Pour les petits cailloux dans l’enjoliveur de sa voiture, je crois que l’abbé Delaby doit en savoir plus long qu’il ne le dit.

On peut citer à son initiative (vrai ou fausse) :

·        Le hareng saur dans la gaine de chauffage de la 2 CV en plein hiver…

·        Le contact de la pédale de frein de la dite 2 CV relié au klaxon …

·        La 2 CV coincée sur la cour avec un arbre devant et un arbre derrière …

 

La porte de la chambre :

Pour ce qui est de la porte de la chambre, la « rumeur » voulait que l’abbé Delaby, pendant des vacances d’été, avait décroché la porte et malencontreusement, était tombé sur l’abbé Lecourt dans le couloir.

« Je suis en train de jouer une blague à un collègue . »

« Ouiche, ouiche » en se frottant les mains, le sourire fendu

« Oh j’ai un rendez-vous, pouvez-vous aller cacher la porte sous les matelas dans le dortoir. »

« Ouiche, ouiche » en se frottant les mains, le sourire fendu

Ce qui fut dit, fut fait.

Devinez à qui appartenait la porte…

 

Le bouton de rose :

L’abbé Lecourt avait vu un splendide bouton de rose au jardin des plantes d’Avranches un dimanche après-midi. Le jeudi suivant, muni de l’appareil photo, en route pour Avranches où le bouton de rose avait été cueilli.

 

Le riz au lait :

Autre rumeur d’époque : il aimait le riz au lait. Lorsqu’il sentait cette odeur, il s’installait au milieu de la grande table de la salle de profs, la où les 2 plats se rejoignent. Il se servait dans le premier et le passait à droite et se servait dans le deuxième et le passait à gauche. Dans son assiette, il y avait un gros monticule de riz. Inévitablement il attaquait ce tas par le bas et curieusement, la conversation tournait sur le tunnel du Mont Blanc… Deux jeunes profs féminines se sont trouvées un soir juste devant lui, le hasard (?) avait fait qu’il n’y avait que ces 2 places de libre. Elles ont du quitter la table prise d’un fou rire géant en voyant se réaliser exactement ce qu’on leur avait raconté… Lui n’a jamais su pourquoi …

 

Ne pas rire :

En classe, que faire quand dans un bâillement, le dentier du haut se referme dans un claquement sec sur celui du bas et que faire quand du bout de son index droit, il enlevait la petite crotte au coin de l’œil derrière sa lunette et avec l’ongle du pouce, envoyait la crotte faire une hyperbole dans l’espace. Réponse dans les 2 cas : surtout ne pas rire sur le moment, garder ça pour la récré.

 

Et une baffe :

Et que dire de la baffe donnée au robinet du dortoir : le destinataire bavard s’étant baissé.

 

Lumbago :

Lumbago rime avec Gogo. Il y avait droit tous les hivers. Il arrivait, souriant, raide comme un bâton. Il déposait son cartable sur le bureau et tournait la chaise de 90°. En se tenant au bureau et au tableau, il s’asseyait et portant chaque jambe l’une après l’autre, il déposait les 2 pieds sur l’angle de bureau. Le cours pouvait commencer.

 

Fil de nylon :

On racontait également l’histoire de ce fil de nylon courant le long des poutres du dortoir et descendant juste au dessus de l’allée de l’autre côté de la rangée du milieu. Gogo avait l’habitude de lire son bréviaire en faisant un aller-retour dans les allées. A chaque passage, le petit écrou au bout du fil lui frottait le sommet du crane et lui se frottait le crane. L’installation a du être démontée parce que les fou-rires étaient devenus intenables.

 

Le russe parle anglais :

En 3e, nous avions SMURLOFF, comme prof d’anglais. Incapable d’assurer lui-même la discipline, tous les surveillants et le père Hamel se sont relayés pour assurer l’ordre pendant les cours. Il parlait au tableau, avait une peur incontrôlée des ciseaux et affûtoirs, n’a jamais vu les feuilles se promener pendant les contrôles, …

 

Guy Maisonneuve :

Disciple du professeur Tournesol, Mr Maisonneuve (chimie) avait la réputation d’être étourdi. Deux exemples :

En cours, j’ai fait sauter toute l’installation d’obtention de l’hydrogène par l’action de l’acide  sur du zinc. En approchant la flamme du bec benzène de la sortie direct du montage, il y a eu un retour de flamme à l’intérieur et tout à péter. Nos explications embarrassées ont du être convaincantes puisqu’on s’en est tiré comme ça.

 

Rencontre avec Mle Viglas :

Pour le Grand Sacre, nous avions été volontaires pour la chorale à l’église. Nous étions à côté de l’orgue quand Mle Viglas est arrivée. Elle s’est glissée sur son banc devant ses pupitres. Elle a allumé une lumière qui éclairait sous le clavier et a retroussé sa jupe pour voir ses pieds. Vaou !!!!

 

Ciné- club :

Nous avions le ciné-club où l’abbé Delaby nous passait des films en 16 mm à la salle des fêtes de la mairie. Nous avons pu y voir  « Hamlet » de Shakespeare, la bobine 3 avant la 2. Je n’ai pas tout compris…Il y avait aussi les film techniques dans une petite salle derrière St Jo…

 

Réfectoire :

Pour chaque table de 8, nous avions un plat. Le surveillant passait, agitait le plat « aller, terminez-moi çà ». Le jour des tripes à la mode de St Jo, nous passions la cuillère pleine de sauce collante sous la poignée du plat et quand le surveillant passait, il se collait les doigts au plat.

 

Handball :

En 4e et 3e, il valait mieux être dans l’équipe de Mr Rigot, vu la force de ses tirs mais à partir de la seconde, il fallait être dans l’équipe de Germain Beaufils parce que lui rien ne l’arrêtait .

 

Douches :

Les premières années, nous défilions jusqu’aux bains-douches municipaux, en face de Notre-Dame pour notre douche hebdomadaire et puis est venu la douche à Mimile mais toujours hebdomadaire : « mouillez-vous, savonnez-vous, rincez-vous, sortez et au suivant » et lui était aux commandes d’ouverture et de fermeture de l’eau.

 

Sports :

Pas de salle, pas de vestiaires, on se changeait sous le préau quelque soit le temps. Pour ne pas faire d’exceptions, on avait le droit d’être en survêt que si tout le monde en avait un et comme il y en avait toujours qui n’avait pas le leur, on était toujours en short. Footing, grimpers de corde ou tractions à la barre fixe de Bon Secours puis sport co était le menu général. Avec les beaux jours venait l’athlé sur le petit stade « ??? » en face de Notre Dame.

 

L’abbé Lenormand :

En seconde, l’abbé Lenormand (prof de français) avait emprunté l’électrophone du père supérieur pour nous faire écouter l’une des pièces classiques du programme ( ?). Pauvre abbé, il a fallu l’aider à brancher l’appareil, à relier l’unique haut parleur au tourne disque et en route. Christian Leblanc (désolé si je me trompe de personne) a eu la fâcheuse idée d’étirer ses jambes et de taper dans l’estrade et le bras a sauté répétant le vers déjà cité. Echange de sourires complices dans la classe et dès qu’un vers nous paraissait intéressant, Christian allongeait ses jambes et hop, le vers était répété une fois, deux fois, et même trois fois de suite. L’abbé n’a jamais compris pourquoi l’électrophone du père supérieur ne marchait pas mieux que ça.

 

Mai 68 :

Calme à St Jo sauf qu’un matin le père Hamel est venu nous demander de rentrer chez nous, il n’avait plus de quoi nous nourrir. Parmi nos revendications, nous avons obtenu le droit de porter la barbe et Jean Osmond et moi l’avons conservée depuis cette époque

 

Mes profs de secondaire :

·        L’abbé PICHARD est celui qui m’a le plus marqué par son humanisme, il est sans doute à l’origine de ma « vocation » de prof.

·        L’abbé DELABY (dit Tintin) pour les 3 années partagées avec lui à Bon Secours. On ne peut pas oublier le Solex, le matin Tintin en marcel, toussant avec déjà sa première Gitane au bec, ses coups de gueule sans suite pour remettre de l’ordre dans les piaules, un homme de dialogue…

·        Miss OZENNE (maths en troisième) petite bonne femme sachant se faire respecter avec un charisme que j’envie encore. Nous l’appelions respectueusement « The Queen », son prénom était Elisabeth…

·        L’abbé LECOURT (Gogo) avec sa soutane et sa blouse noire. Il ne fallait pas le quitter des yeux pendant son cours et aller réparer les leçons non sues parce qu’il corrigeait aussitôt la fin de l’interro. Que de gags à son sujet …

·        Monsieur GRISON (super prof calme) qui faisait la deuxième  moitié de son cours avec sa cigarette dans une main et la craie dans l’autre : nous attendions qu’il écrive avec la cigarette et allume sa craie à la fin du cours mais nous avons toujours été déçus. Il nous avait fait passer le CAP de dessin technique en première.

·        Le père HAMEL : Mon père était du même village que lui et lorsque je suis arrivé en 4e à St Jo avec le matelas et tout le bazar, nous avons attendu pour le saluer. Apercevant mon père, à haute voix, devant tout le monde : « Bonjour René, comment vas-tu ? ». Si j’avais pu rentrer sous terre, je l’aurai fait aussitôt. Lors d’un match de foot profs-élèves, j’avais frotté mon épaule un peu trop contre la sienne, je n’ai pas compris comment je me suis retrouvé le nez dans le trèfle.

·        Gilbert RIGOT fut notre prof de sport pendant 5 ans. Pas de salle, toujours dehors en short. Pour ne pas rester enfermés dans St Jo, nous étions volontaires pour tous les sports : cross (j’avais horreur de ça), hand, foot,… Je l’ai revu en suivant les élèves de mon collège à des championnats de France UGSEL, lui était accompagné par le supérieur, les cheveux gris en brosse qui sur la touche avec une blousse grise, un mouchoir noué autour du cou et un béret sur la tête sonnait la cloche de Bon Secours à chaque contre attaque des filles de St Jo en Hand. Quelle ambiance !!!